L'eschatologie : Quand le monothéisme parle grec

Dimanche jour de Dieu.
La pensée rétrocède dans le temps, et dans l'espace biblique, pour méditer l'idée de fins derrières. On ne pense toujours pas encore, suffisamment, pourquoi l'hébreu et l'araméen ont eu si besoin de la langue grecque pour se traduire.
Tout le Nouveau Testament parle grec, à chaque ligne, avec Platon et Aristote très présents. Comment se fait-il qu'un monothéisme, si radical, ait été contraint d'emprunter tant à un univers polythéiste?
C'est l'un de ces mots grec qui sera pointé ce jour, l'Eschatologie, la "science des choses ultimes". "Ta eschata", dit le grec, ou les "fins dernières" de l'homme.
Or comme l'atteste clairement l'histoire des religions, ces fins dernières sont toujours comprises en deux sens différents.
D'un côté, c'est le destin post mortem de l'individu qui est mis en jeu: sa survie, son éventuel jugement, dans l'au-delà, et son salut, ou sa damnation, ou encore sa future réincarnation.
De l'autre, il s'agit des événements de la fin du monde, indication des signes qui sont annonciateurs de la consommation des temps, puis description du cataclysme final avec l'annonce du nouvel ordre universel destiné à s'établir sur les décombres de l'ancien. Eh Dieu!
Paul Zahiri
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